After Afghanistan, Biden Needs to Re-Engage Central Asia

After Afghanistan, Biden Needs to Re-Engage Central Asia

(National Interest) – In the aftermath of the ill-prepared and poorly executed exit from Afghanistan, the West must maintain a regional strategy that does not concede Central Asia’s critical trade routes and dynamic markets to foreign powers.

President Joe Biden’s Tuesday speech was supposed to restore confidence amongst allies who have witnessed America’s rapid retreat from the global stage. Biden spoke of a new “relentless diplomacy,” arguing that the United States—now “free” from Afghanistan—can finally prioritize the existential global threats of climate change, Covid-19, and terrorism. As if it was so easy.

But it is actions, not words, that carry weight in foreign affairs. A dedicated U.S. policy to rebuild its credibility and counterterrorism deterrence is needed. For those strategic goals, the United States needs to boost cooperation with our long-time partners in Central Asia to engender faith among friends and caution among adversaries.

However, after criticizing the previous U.S. administration for shirking its global responsibilities, Biden illogically justified the debacle of the U.S. withdrawal from Afghanistan and empowerment of the Taliban. In an August address, he stated that “our true strategic competitors—China and Russia—would love nothing more than the United States to continue to funnel billions of dollars in resources and attention into stabilizing Afghanistan indefinitely.” Nothing could be further from the truth, as Russia and China believe that by engaging Afghanistan in a bid to dominate Eurasia, they are better positioned to oppose U.S. primacy in global affairs, including Europe.

After Afghanistan, Biden Needs to Re-Engage Central Asia

The European Union and the United States alike are seeking to mitigate this by setting the stage for the revival of the nineteenth-century “Great Game” between the British and Russian empires over Afghanistan. The competition over Central Asia’s geoeconomic and geostrategic potential is just beginning.

Countries do not have friends, only interests, Lord Palmerston observed. Historically, China and Russia opposed the Taliban. Today their strategy is to engage the Taliban to develop economic corridors in Afghanistan such as the China-Pakistan Economic Corridor (CPEC) as part of Beijing’s Belt and Road Initiative (BRI), which are aimed at denying Western states access to Central and South Asia’s coveted transportation routes and markets. To this end, Beijing has offered the Taliban investments in energy and infrastructure projects, who in turn have never attacked Chinese infrastructure projects.

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Barak Seener is the CEO of Strategic Intelligentia and a former Middle East Fellow at the Royal United Services Institute (RUSI). He is on Twitter at @BarakSeener.

La débâcle en Afghanistan menace l’Asie centrale

Barak Seener Strategic Intelligentia

(Le Globe France) – La Russie et la Chine ancrent leur partenariat stratégique en s’opposant conjointement à la primauté des États-Unis dans les affaires mondiales. Leur conviction mutuelle est que l’Asie centrale appartient à leurs sphères d’influence respectives. Le Pakistan, l’Iran et l’Inde ont leurs propres conceptions concurrentes en Afghanistan.

Mais ce sont les nations d’Asie centrale – Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan – qui pourraient détenir la clé de l’avenir de l’Afghanistan. En raison de leur proximité géographique, culturelle et économique, ces pays peuvent également s’attendre à être au centre du nouveau Grand Jeu entre la Chine, la Russie et l’Occident. Les États-Unis et l’Europe devraient élaborer une stratégie d’engagement moderne et flexible avec l’Asie centrale pour tenir les extrémistes à distance et garantir que leurs rivaux ne dominent pas le cœur critique de l’Eurasie.

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Nursultan Nazarbayev s’exprimant lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’extrémisme violent à New York, 2015
Le Kazakhstan doit constituer l’épine dorsale d’une telle stratégie.

Abritant le plus grand territoire, militaire et économique de la région, Nur-Sultan détient la clé pour toutes les puissances rivales cherchant à libérer le potentiel géoéconomique et géostratégique de l’Eurasie. Le premier président Noursoultan Nazarbaïev a lancé une stratégie de libéralisation du marché au début de l’indépendance en 1991. En 2020, le total des investissements étrangers directs du Kazakhstan s’élevait à 161 milliards de dollars, dont 30 milliards en provenance des États-Unis. Le Kazakhstan est classé par la Banque mondiale au 25e rang des 150 pays indexés où il est facile de faire des affaires. Cela est dû au fait que le Kazakhstan développe une économie post-industrielle basée sur les énergies renouvelables, l’agriculture à haute valeur ajoutée et les services, et que sa nouvelle classe managériale développe un secteur financier sophistiqué basé sur le Centre financier international d’Astana.

En raison de son enclavement, le Kazakhstan a mené une politique étrangère « multivectorielle » réussie à égale distance de la Chine, des États-Unis, de la Russie et de l’UE. Cette politique a été formulée par Nazarbayev dès les années 1990. À cette fin, le Kazakhstan cherche à participer à la fois à la BRI de la Chine et à l’Union économique eurasienne (EAEU) dominée par Moscou qui comprend l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizistan.

La Russie, pour sa part, poursuit une politique étrangère d’irrédentisme vis-à-vis de ses anciennes républiques. Moscou maintient des intérêts de sécurité en Asie centrale avec des bases militaires au Kazakhstan, au Kirghizistan et au Tadjikistan. L’initiative impérialiste économique de la Ceinture de la Chine (BRI) se poursuit à un rythme soutenu. Et les USA ? Malgré sa stratégie de défense nationale de 2018, passant de la contre-insurrection à la concurrence des grandes puissances, Washington a perdu sa présence en Afghanistan et limite les investissements régionaux. Une stratégie de « business as usual » cédera d’importantes routes commerciales riches en ressources naturelles aux hégémons de l’Eurasie.

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Barak Seener is the CEO of Strategic Intelligentia and a former Middle East Fellow at the Royal United Services Institute (RUSI). He is on Twitter at @BarakSeener.